- ostracon
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⇒OSTRACON, subst. masc.ARCHÉOL. Tesson de poterie utilisé pour écrire une note quelconque, pour dessiner. On écrivait de même façon sur ostracon ou tablette de bois que sur papyrus et dans le reste du monde grec comme en Égypte (L'Hist. et ses méth., 1961, p.510).— En partic. Tesson de poterie utilisé pour exprimer un vote d'ostracisme (v. ce mot A). Dans l'Antiquité grecque, c'est sur des ostraca qu'on écrivait les sentences de bannissement (PERRAUD 1963).Prononc. et Orth.:[
]. Lar. Lang. fr.: ostracon ou ostrakon; plur. selon ce dict.: des ostraca ou -ka. Étymol. et Hist. 1. 1903 Antiq. gr. «morceau de terre cuite sur lequel on écrivait le nom de ceux que l'on voulait bannir» (Nouv. Lar. ill.); 2. 1961 «fragment de pierre, de poterie» (L'Hist. et ses méth., loc. cit.). Mot gr.
«coquille», «vaisselle, vase en terre cuite», «tesson» et notamment «tesson sur lequel les Athéniens écrivaient le nom de ceux qu'ils voulaient bannir».
ÉTYM. 1903, Larousse, « tesson d'ostracisme »; grec ostrakon. → Ostracisme.❖♦ Archéol. Tesson de poterie ou éclat de pierre ayant été utilisé comme support pour l'écriture ou le dessin dans l'antiquité. || Ostracon hiératique égyptien. — Plur. || Des ostraca ou des ostraka [ɔstʀaka]. (Ostracas est à rejeter; on peut admettre ostracons, virtuel).0 Les croquis que peignait sur des cailloux le sculpteur égyptien, les ostraca, sont loin d'ignorer l'humour; mais le sculpteur jetait ses cailloux, alors que le sarcophage d'Hagia Triada est peint pour l'éternité.Malraux, la Métamorphose des dieux, p. 40.
Encyclopédie Universelle. 2012.